Touchés par les conséquences de la guerre en Ukraine et de la crise sanitaire, les pays pauvres voient leur dette exploser, constate le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport annuel sur la stabilité financière.
"On voit les investisseurs privés différencier de plus en plus les pays émergents au regard de leur situation économique. Ce qui est cependant une évolution par rapport aux crises précédentes", où la crise dans un pays émergent s'étendait souvent aux autres, souligne Atsi Sheth, directrice générale du département stratégie de crédit chez Moody's, dans un entretien à l'AFP.
Mais le FMI comme la Banque mondiale sont confrontés à la limite de leur mandat : ils ne peuvent pas prêter à des Etats qui font face à un risque de défaut, car cela nécessite auparavant une restructuration de la dette qui n'est possible qu'avec les accords des créanciers.