Dans son discours à la nation pour officialiser l’annexion de quatre régions ukrainiennes, Poutine promet de défendre la Russie contre « le système néocolonial » des Occidentaux. Il n’a pas réitéré ses menaces nucléaires.
Le regard déterminé, le verbe ferme, Vladimir Poutine a répété à plusieurs reprises cette expression, vendredi 30 septembre après-midi, lorsque, face à l’élite nationale réunie au Kremlin, il s’est lancé dans une violente et longue diatribe anti-occidentale avant de formaliser l’annexion de quatre régions ukrainiennes.lancée en février dernier en Ukraine s’inscrit dans une confrontation beaucoup plus large.
Sous les lustres dorés de la grande salle blanche Saint-Georges, Vladimir Poutine s’est adressé à un parterre de parlementaires, gouverneurs régionaux, ministres, responsables religieux et patrons d’entreprises publiques.
« Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident a décidé que nous devions tous supporter ses diktatsEn 1991, l’Occident s’attendait à ce que la Russie ne se remette pas et s’effondre d’elle-même. Cela a failli se produire : nous nous souvenons des terribles années 1990, marquées par la faim, le froid et le désespoir. Mais la Russie a tenu bon, a retrouvé sa force, et a repris la place qui lui revient dans le monde.
Une conclusion qui, en elle-même, pourrait équivaloir à une déclaration de contre-attaque face à l’Ouest.