Méconnues, onéreuses, et parfois inutiles, certaines certifications finissent par disparaître des emballages. Et le regain d’inflation pourrait accélérer le mouvement.
Les pouvoirs publics, soucieux à l’époque de lutter contre l'obésité et les maladies cardio-vasculaires, ont vite soutenu ce dernier projet, depuis devenu le fameux Nutri-Score. Un arrêté officiel venu fixer, en 2017, les conditions de calcul et d'affichage de ce barème nutritionnel a signé l’arrêt de mort de l’ENL.
Ce scénario pourrait d’ailleurs bien se répéter, dans le cadre de la loi Agec de 2020, qui prévoit la création d'un indice environnemental, calqué sur le Nutri-Score. Il devra indiquer, avec des lettres et des couleurs, l'impact sur la planète de la production et du transport des produits, qu’il s’agisse d'une bouteille d'huile comme d'un steak haché.
D’un côté l'Eco-Score, avec la feuille comme symbole, qui s'appuie sur les travaux de l'Ademe concernant le cycle de vie des produits – en tenant compte des techniques de culture, de la transformation, du transport et de l'emballage. De l’autre, le Planet-Score, au logo reprenant un globe terrestre, et dont la notation prendrait mieux en considération les pesticides, la biodiversité, le bien-être animal.
Si le premier est déjà utilisé par l’appli Yuka, qui l’indique sur 70.000 références, et soutenu par Carrefour, Intermarché, les sites La Fourche ou FoodChéri, le second fédère une bonne centaine d'entreprises, dont Bjorg, Blédina, Picard, ainsi que des associations comme l'UFC-Que choisir, France Nature Environnement , sans oublier des acteurs du bio.
Ce n’est pas le seul logo à être dans le viseur de l’Etat, ou plutôt de la Répression des fraudes . L’allégation «Non testé sur les animaux», visible sur certains cosmétiques, est sur la sellette, alors que toute expérimentation sur les rongeurs pour concevoir des produits de beauté est interdite par l’Europe.