En novembre 1952, un retentissant procès eut lieu à Prague contre le numéro deux du régime, Rudolf Slánsky, et 13 hauts dirigeants, dont la plupart étaient juifs. L'objectif : chercher des boucs émissaires auxquels imputer les piètres résultats de l'économie collectivisée et purger le PCT par la terreur.
Voici soixante-dix ans qu’a eu lieu le fameux procès Slánsky, à Prague, resté dans la mémoire collective grâce au film l’Aveu, de Costa-Gavras, d’après le témoignage d’Artur London, l’un des accusés de ce procès stalinien.
Les images de ce procès ont récemment été retrouvées à Prague et sont visibles jusqu’au 4 avril 2023 sur Arte, dans un documentaire de Ruth Zylberman. S’il y eut, dans l’immédiat après-guerre, des procès staliniens dans tous les pays satellites de l’URSS, calqués sur le modèle moscovite des années 1930, celui qui a visé le secrétaire général du PC tchécoslovaque déchu, Rudolf Slánsky, et 13 coaccusés, en novembre 1952, eut le plus grand retentissement à travers le monde, et notamment en France.