Hausses des taux : 2022 s’annonce déjà comme une année morose sur les marchés
Jeudi 8 septembre, la Banque centrale européenne a annoncé une hausse de ses trois taux d'intérêt de 75 points de base, faisant passer son taux de refinancement au-dessus de 1 %. Il s'agit de la deuxième hausse depuis le début de l'année après avoir opéré son premier relèvement en 11 ans le 21 juillet dernier.
Des baisses inédites depuis les années 1970 Depuis la crise des subprimes en 2008, les marchés financiers semblaient très calmes, sorte de remake de la « great moderation » observée entre 1982-2007. L'inflation était inexistante, la volatilité moyenne faible et les mesures de soutien, qui se sont amplifiées pendant la crise du Covid-19, omniprésentes.
Il est rare que la performance des actions et des obligations converge conjointement à la baisse un même trimestre ou un semestre. Ce premier semestre 2022 fait donc exception. Cela a rendu très complexe allocation d'actifs puisque la plupart des classes d'actifs ont grandement souffert, y compris les nouveaux actifs digitaux comme le bitcoin qui a perdu près de la moitié de sa valeur ses six derniers mois.
L'embellie microéconomique de juillet Au début de l'été, on pouvait donc s'attendre à une poursuite des baisses boursières sous le double effet de l'inflation généralisée dans la plupart des pays et son corollaire, les hausses induites des taux d'intérêt directeurs par les banques centrales.
En somme, la fin d'année a peu de chance d'être excellente et ne pourra donc sans doute pas effacer les pertes du premier semestre.