Le gouvernement polonais a déclaré mercredi 20 septembre l’arrêt des livraisons de matériels de son pays à l’Ukraine. L’annonce intervient au moment où les deux voisins se disputent sur le transit des céréales ukrainiennes, le tout sur fond de campagne électorale polonaise.
La tension n’avait cessé d’augmenter ces derniers jours entre les gouvernements de Kiev et de Varsovie.
observe Krzysztof Soloch, professeur à l’université Paris Sorbonne, spécialiste de l’Europe centrale et de l’Europe du Nord. Une partie de son électorat est tentée de voter pour l’extrême droite polonaise qui se veut anti-ukrainienne, antimigrants et antieuropéenne. Le PiS a donc décidé de muscler son discours vis-à-vis de son voisin, ce qui se révèle une stratégie gagnante au regard des derniers sondages d’opinion.
Varsovie a vidé en outre ses arsenaux datant de la guerre froide pour livrer 240 chars T-72 dès les premiers mois de la guerre, sans parler de dizaines de milliers d’obus de 155 mm et de munitions diverses.En avril, les deux voisins se sont également entendus pour un contrat de 150 véhicules blindés Rosomak, une centaine de missiles sol-air Piorun et pour 3 modules de mortier automoteur RAK .