Ce dimanche 4 juin sur les Champs-Élysées, les amateurs de langue française et tous ceux qui ont envie de jouer avec les mots sont invités à une grande dictée festive. L’écrivain Rachid Santaki, maître de cérémonie, explique notre amour-haine pour cet exercice intimement lié à nos souvenirs scolaires.
La dictée. Six lettres qui convoquent aussitôt l’odeur d’encre et de craie , le souvenir des petits matins engourdis quand la journée de classe commençait par cet exercice tant redouté par les uns, excitant, voire amusant, pour les autres.
« Autant d’expériences qui prennent racine dans la relation de transmission, bonne ou mauvaise, que l’on a éprouvée au fil de son parcours scolaire »,dictée organisée sur les Champs-ÉlyséesDésormais ambassadeur de la dictée comme vecteur de réappropriation de la langue et de l’orthographe, il débusque telles blocages psychologiques et culturels qui peuvent entamer durablement la confiance de« humiliés dans leur enfance...
Que ce soit en entreprise, à l’hôpital, en prison, auprès des enfants ou des pensionnaires de maisons de retraite où il intervient régulièrement, Rachid Santaki constate que « la maîtrise de la langue révélée par la dictée touche en chacun de nous une fibre profondément intime. Et, comme toute chose intime, elle est fragile, délicate à manier ».Depuis qu’il use de la dictée comme d’un outil fédérateur et ludique pour reconquérir une assurance blessée et retisser un lien décomplexé aux mots – leurs délicieux pièges inclus ! –, il en observe également les vertus.
« Cette avenue hautement symbolique aux yeux des Français comme à ceux des touristes est “le” lieu où se rassembler dans un esprit joyeux.